Le vendredi 13 mars, lorsque nous foulâmes avec enthousiasme le sol du cloître et que nous entendîmes pour la dernière fois retentir la sonnerie de 16h30, qui, en ces temps-ci, dans une brise de nostalgie me paraîtrait presque mélodieuse, nous étions alors loin d’imaginer ce qui allait se produire dans les jours à venir.

Insouciance ? Innocence ?

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Les « corona vacances » se sont vite révélées être une épreuve pour chacun d’entre-nous, des élèves aux professeurs en passant par l’ensemble du personnel éducatif, nous forçant à repenser de nouvelles manières de travailler tout en nous invitant à réinventer de nouveaux liens dans le respect des mesures de confinement et de distanciation sociale.

Le calendrier s’est retrouvé entièrement bouleversé : fi du festival Les Émancipéés, des concours, du bac et de la Semaine des Talents !

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En l’espace de quelques jours, tout le travail entamé depuis des mois menaçait de partir en fumer et tout cela à cause d’un micro-organisme mesurant moins de cent quarante nanomètres ! L’homme est peut-être capable d’aller sur la lune ou de communiquer via écrans interposés mais il se retrouve démuni face à une créature invisible à l’œil nu.

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Mais, pour reprendre les mots de madame Le Guennec, « face à l’adversité », la capacité de résilience de l’espèce humaine est plus que jamais utile et nécessaire.

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L’équipe art dramatique ne pouvait pas laisser tomber tout ce qu’elle avait construit au fil de cette année. Et elle a trouvé une solution.

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Une alternative qui prend sens dans ce vaste engouement que notre pays a connu pour la culture pendant cette période, où nous retrouvons quelque part le goût de l’essentiel. Redécouvrir des classiques, écouter de la musique, visionner des films ou des captations ; à l’ancienne ou adaptées à l’ère du temps, les pratiques culturelles ont connu un nouvel essor qui compense dans une moindre mesure la fermeture des rideaux et des devantures de librairies, qui commencent néanmoins à rouvrir petit à petit. L’espoir renaît.

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Dans un esprit fraternel et d’entraide, les équipes art dramatique A, backstage, vidéo et radio sont fières d’avoir réussi à monter un projet inédit où, à défaut de nous voir nous représenter sur scène ou de nous entrapercevoir nous activer en régie, vous nous entendrez en prenant conscience de l’importance de ce que j’appelle « les petites mains invisibles » qui s’activent en coulisse et qui permettent au spectacle de se tenir. Sans eux, la magie ne serait pas la même. Le comédien sublime un texte avec sa voix, le technicien sublime sa voix avec sa console.

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Vous allez découvrir prochainement sur cette page spécialement conçue par l’équipe radio, la web-série audio La Visite de la vieille dame, adaptation d’une pièce en trois actes de F. Dürrenmatt.

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L’acte I constituera la saison 1, l’acte II la saison 2 et l’acte III la saison 3.

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Nous espérons vous faire embarquer dans notre imaginaire et vous faire appréciez ce texte profond et sensible.

Quand l’équipe art dramatique s’invite chez vous, c’est pour vous partager un petit moment de bonheur dans l’optique de vous aider à vous évader, en dehors de toute contrainte spatio-temporelle.

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Je tiens à remercier chaleureusement mes équipiers qui se sont impliqués avec courage malgré bon nombre d’obstacles techniques et logistiques. Bravo à eux ! Je veux vous entendre les applaudir à l’issue de chaque saison !

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Un immense merci aux chefs d’équipe Domitille Cadudal, Antoine Noël et Killian Thomoux. Sans eux rien de tout cela n’aurait été possible. Ils m’ont suivi sur ce projet un peu fou sans aucune hésitation.

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Merci à mes moniteurs François Macé et Gwendal Mahé pour le soutien apporté afin que ce projet puisse voir le jour dans les meilleures conditions.

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Merci aux deux autres cheffes art dramatique à savoir Inès Monge, qui a prêté sa voix en tant que conteuse, et Justine Fresnel, qui m’a suivi tout au long de cette expérience.

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Merci à Claire le Roux-Morio, cheffe Danse, qui m’a aidé dans la campagne de communication auprès des lycéens.

Une pensée affectueuse pour tous les autres chefs d’équipe, notamment aux chefs déco spectacle Antoine Dauphin et Madeleine Muszynski, qui ont vu également leurs activités prendre fin brutalement. Merci pour l’enthousiasme dont vous avez fait preuve à l’annonce de ce projet !

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Merci à madame Baranger ainsi qu’à monsieur Touzé pour l’intérêt manifesté à l’égard de cette proposition.

Enfin, merci à vous cher public de venir nous écouter. Un plaisir de savoir que vous serez, virtuellement parlant, au rendez-vous !

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The show must go on.

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Alexandre d’Halluin, chef de l’équipe art dramatique A.